Thème 4 : Si nous avions une baguette magique, comment pourrions-nous améliorer à l’Inserm la reproductibilité de nos recherches ?

Eléments introductifs de réflexion fournis aux ateliers

  • Doutes croissants sur la qualité et la reproductibilité de certaines recherches (« crise de la reproductibilité »)

  • Fragilité des résultats des essais cliniques randomisés (« indice de fragilité » souvent trop faible)

  • Exemples de pratiques de recherche préjudiciables répandues (Harking, P-hacking, biais de publication, Selective reporting – la fraude étant plus rare)

Expériences positives mentionnées dans l'atelier

existence d’outils et de pratiques pouvant favoriser la reproductibilité

  • Existence de guidelines internationales, Open science et protocoles/codes open source

  • Validation collégiale des protocoles

  • Labguru (cahier électronique) permet un meilleur partage des données et des protocoles

  • Volonté de « don » de savoir chez les personnels

  • Expériences du privé avec une meilleure traçabilité

  • Mise en place de démarches qualité

  • Participation à des méta analyses

Problèmes identifiés par l'atelier

les protocoles de recherche ne permettent pas toujours la reproductibilité

  • Manque de standardisation des protocoles ; protocoles incomplets ; paramètres non maîtrisés, d’une part dans la conception du protocole et d’autre part inhérente à la question biologique posée (et matériel biologique non reproductible)

  • Difficulté inhérente à l’originalité de la recherche : en général les protocoles ont vocation à être uniques

les conditions de travail ne permettent souvent pas d’assurer la reproductibilité

  • Trop de temps pour mettre en place des protocoles reproductibles et pour transmettre les protocoles et le savoir-faire, dans le cadre de financements sur une durée particulière : financement par projet, course contre la montre perpétuelle ; pression des écoles doctorales à livrer une thèse en 3 ans. Réduction du temps scientifique au profit du temps administratif. Pression à la publication (évaluation quantitative de la recherche) et manque de moyens humains et financiers, en particulier de personnel technique et de plateformes techniques

  • Nécessité d’instaurer la confiance : gérer les relations interhumaines lorsqu’on est confronté au besoin de tester une reproductibilité inter-individuelle du protocole. Concurrence entre équipes (« vol de méthodes »)

  • Injonctions contradictoires de nos tutelles, pression à la qualité sans avoir les moyens de la mettre en œuvre

Idées de solutions issues de l'atelier

promouvoir des pratiques pouvant favoriser la reproductibilité

  • Valorisation croissante de l’open source, traçabilité, partage des protocoles et des informations

  • Valoriser les publications méthodologiques et les résultats dits négatifs

  • Validation collégiale des protocoles

  • Démarches qualité

  • Reproductibilité par d’autres expérimentateurs

  • Séminaires internes au cours de la construction des projets, reconnaissance et diagnostic des difficultés ; tenue de cahiers de laboratoires

former les personnels et les sensibiliser à la question

  • Formations en statistiques, reproductibilité et intégrité scientifique et éthique (au niveau des institutions et des laboratoires) : formations des individus et des laboratoires

  • Prise de conscience des difficultés dans la gestion éthique et responsable des données

améliorer les conditions de travail

  • Prise de conscience des RPS et mise en place de stratégies diagnostiques et préventives

  • Augmenter le nombre de personnels techniques

Idées issues de l’EBM sur la qualité de la recherche et la RER

Les idées mises en avant par les répondant·es au questionnaire concernent également la formation aux méthodes de la recherche, aux enjeux et aux outils de la science ouverte, le développement de politiques de science ouverte, l’installation de pratiques collectives dans les laboratoires et une meilleure communication entre équipes.

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