Enquête baguette magique

Concernant le métier, le recrutement et l’évaluation des scientifiques, les répondantes et répondants à l’enquête proposent de diminuer l’utilisation de métriques sur les publications dans les évaluations et d’en revanche plus prendre en compte les activités collectives et les compétences de management. Il faudrait consacrer plus de temps à la recherche, diminuer les tâches administratives et surtout le temps consacré à la recherche de financements. Ouvrir plus de postes et recruter avec des perspectives de long terme améliorerait les conditions de travail dans la recherche.

De nombreuses personnes identifient des besoins de formation des personnels – nouveaux personnels mais aussi une formation continue –, que ce soit à la démarche de Recherche Éthique et Responsable, à l’encadrement et à la gestion d’équipe, ou à des aspects précis des métiers de la recherche, comme la méthodologie, la gestion de projets ou des bases de données.

Concernant la vie des laboratoires, les idées exprimées consistent notamment à inciter à la collaboration entre laboratoires et équipes, en favorisant l’interdisciplinarité et en mutualisant les compétences et équipements entre équipes. Le fonctionnement des laboratoires devrait assurer une meilleure communication, transmission des savoirs et passation des projets, être plus démocratique et prendre en compte le bien-être au travail. Les projets de recherche devraient davantage être soutenus par des personnels et infrastructures pour l’informatique et la statistique.

Afin d’améliorer la qualité de la recherche, les répondants et répondantes proposent d’œuvrer à la transparence et à la traçabilité des données, des protocoles (scripts et algorithmes d’analyse par exemple) et des sources de financements, dans l’objectif de produire des recherches reproductibles et rigoureuses : cela passe également par la publication des « résultats négatifs », la définition des objectifs d’une recherche en amont et un contrôle des expériences.

De nombreuses idées portent à proprement parler sur la Recherche Éthique et Responsable :

• Identifier et sanctionner les manquements à l’intégrité scientifique ;
• Intégrer une dimension écologique et anti-gaspillage dans la recherche ;
• Mettre en place des structures référentes pour les questions réglementaires et d’éthique et d’intégrité et les inclure davantage dans les projets et dans la formation ;
• Publier en open access et utiliser des outils open source ;
• Favoriser la recherche participative et se rapprocher des associations de malades ;
• Réduire l’utilisation d’animaux quand c’est possible, sensibiliser à leur bien-être, améliorer la gestion des animaleries ;
• Valoriser la recherche, y faciliter l’accès, sensibiliser aux métiers de la recherche auprès du public.

Au sujet du financement de la recherche, les préconisations consistent à pérenniser les postes, contrats et financements publics : cela permettra de diminuer la pression sur les demandes de financement par projets.

Enfin, sur l’organisation de la recherche, les répondantes et répondants à l’enquête souhaitent une amélioration de la gestion des tutelles et de la coordination entre elles, une facilitation et une amélioration des évaluations d’équipe qui prenne en compte les dysfonctionnements, et une définition plus claire des cadres réglementaires pour l’expérimentation.

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