Avec une utilisation croissante et qui modifie en profondeur nos pratiques de recherche, l’irruption de l’IA invite à de multiples questionnements. Un commentaire récent de Z. Lin, qui s’appuie sur une étude d’Algara et al., révèle que la recherche de références bibliographiques par IA sélectionne jusqu’à deux fois plus que l’humain les articles les plus cités, aggravant un biais bien connu, l’effet Matthieu. Z Lin appelle à poursuivre la recherche visant à mesurer les biais induits par l’IA sur la recherche. Il incite les personnels de recherche à se former à la formulation des questions posées à l’IA, à reconnaitre ses biais tels que le recours excessif à quelques publications très citées ou l’absence systématiques de travaux contradictoires, et surtout à se questionner sur les limites des réponses générées. S’interroger sur la pertinence des citations dans une publication ou un projet de recherche, c’est aussi cela être membre de la communauté Lorier !
Catherine Coirault